Voacanga africana

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Nom de la plante

Voacanga africana

Dénomination latine internationale

Classification botanique

  • Règne: Plantae
  • Classe: Equisetopsida
  • Ordre: Gentianales
  • Famille: Apocynaceae
  • Genre: Voacanga

Description et habitat

  • Petit arbre de 10 à 25 m de haut, au tronc de 30 à 40 cm de diamètre, à ramifications dichotomiques répétées. Glabre ou poilu, avec écorce brun-gris pâle, lisse ou superficiellement fissurée. Contient un latex de couleur blanche.
  • Grandes feuilles opposées, entières, elliptiques. Aucune stipule, pétiole de 0 à 2 cm de long, limbe elliptique pouvant mesurer jusqu'à 20 cm sur 42 cm.
  • Inflorescences par groupe de 2 cymes, au niveau de la fourche des branches, avec de nombreuses fleurs blanches ou blanc-crème, bisexuées, régulières, campanulées.
  • Le fruit consiste en 2 follicules globuleux séparés (mais ce n'est pas rare qu'un seul se développe). Environ 3 à 8 cm de diamètre, de couleur verte et tacheté de points blanchâtres qui deviennent jaunes à maturité. Il contient de nombreuses graines de couleur brun foncé, ellipsoïdes, de 7 à 10 mm de long, avec 5 sillons latéraux.
  • Plante présente dans toute l’Afrique tropicale continentale. Trouvée dans le sous-étage de la forêt claire, souvent en forêt secondaire, et dans les forêts-galeries de la savane. Pousse au niveau de la mer et jusqu’à 1100 m d’altitude.

Histoire et tradition

  • Utilisée traditionnellement comme anti-diarrhéique, antibactérienne, antispasmodique, antiamibienne (Entamoeba histolytica). Utilisée sur les blessures, les furoncles ou les plaies, les blennorragies, l'eczéma, et même la gale. Il y aurait également une utilisation dans l'hypertension, les rhumatismes et les caries.
  • Contenue dans les remèdes traditionnels de nombreux pays Africains
  • Une décoction faite à partir des feuilles est administrée au Sénégal pour ses propriétés toniques, contre la fatigue. Les racines y sont également prescrites pour soulager les douleurs post-partum ou les hernies, sous forme de décoction.
  • Au Cameroun, les ulcères de l’estomac sont traités avec une infusion réalisée à partir du fruit [1]

Parties utilisées

  • L'écorce de la tige, le latex, les feuilles ou les racines: en décoction ou en infusion

Formes galéniques disponibles

Dosages usuels

Composition

Composants principaux de la plante

Composants principaux des bourgeons ou jeunes pousses

Composants principaux de l'huile essentielle

Propriétés

Propriétés de la plante

  • L'écorce est neuroprotectrice (potentialités dans la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou les suites d’AVC), par les alcaloïdes (voacamine) [2]
  • Anti-ulcéreux, augmente la production de mucus gastrique [3]
    • Tabersonine : antihypertensive et spasmolytique des muscles lisses intestinaux
    • Voacangine : activité anti-convulsive à faible dosage, somnifère, antalgique, hypotensive et bradycardisante, diurétique lorsque sous forme de sels, antitumorale (inhibition de l'angiogénèse), stimulant du système nerveux central à plus faible doses, possible effet cataleptique (suspension du mouvement volontaire)
    • Voacamine et voacorine : propriétés tonicardiaques et dépresseurs du système nerveux central, activité cytotoxique, propriétés vasoconstrictrices périphériques à forte dose (action hypertensive).
    • Vobtusine : propriétés hypotensives mais toxique. Sédatif avec agitation initiale à dose moyenne. Convulsions et mort possible à forte dose.
    • Tabersonine : extraite des graines, elle est transformée en vincamine neuroprotectrice, améliore les performances mnésiques des modèles animaux testés (dysfonction cognitive provoquée expérimentalement), effet vasodilatateur
  • Antiamibienne (Entamoeba histolytica)

Propriétés du bourgeon

Propriétés de l'huile essentielle

Indications

Indications de la plante entière (phytothérapie)

Indications du bourgeon (gemmothérapie)

Indications spécifiques de l'huile essentielle (aromathérapie)

Mode d'action connu ou présumé

Formulations usuelles

Réglementation

Effets indésirables éventuels et précautions d'emploi

Références bibliographiques

  1. ↑ Tan, P. V., et B. Nyasse. 2000. « Anti-Ulcer Compound from Voacanga Africana with Possible Histamine H2 Receptor Blocking Activity ». Phytomedicine: International Journal of Phytotherapy and Phytopharmacology 7 (6): 509-15. https://doi.org/10.1016/S0944-7113(00)80037-9.
  2. ↑ Currais A, Chiruta C, Goujon-Svrzic M, Costa G, Santos T, Batista MT, Paiva J, do Céu Madureira M, Maher P. Screening and identification of neuroprotective compounds relevant to Alzheimer׳s disease from medicinal plants of S. Tomé e Príncipe. J Ethnopharmacol. 2014 Aug 8;155(1):830-40. doi: 10.1016/j.jep.2014.06.046. PMID 24971794
  3. ↑ Tan PV, Nyasse B. Anti-ulcer compound from Voacanga africana with possible histamine H2 receptor blocking activity. Phytomedicine. 2000 Dec;7(6):509-15. PMID 11194180
  • Bisset, N.G., 1985. Phytochemistry and pharmacology of Voacanga species. In: Leeuwenberg, A.J.M. (Editor). Series of revisions of Apocynaceae 15. Agricultural University Wageningen Papers 85–3.
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